En 2018, nous fêtions nos deux ans de voyage: deux ans sur la route, deux ans à lever le pouce et écrire des pancartes dans toutes les langues… Et comme tu le sais, qui dit « anniversaire » dit « bilan »! Ça tombe bien, parce que depuis notre départ et notre premier bilan, il s’en est passé des choses… Alors quoi de mieux que de revivre avec toi cette 2ème année en anecdotes et en photos?
Bilan « pouce levé »
Bilan très positif, puisque notre compteur a affiché un total de 945 véhicules qui nous ont pris en stop (des voitures, des camions; mais aussi des tuk-tuk, une bétaillère, des camions laitiers…). Et grâce à nos super conducteurs, nous avons atteint un pourcentage d’autostop frôlant les 100%, traversé 19 pays (jusqu’en Chine) et parcouru environ 51129 kilomètres, soit 1,25 fois la circonférence de la Terre!
En considérant uniquement la deuxième année de voyage, nous avons parcouru 32441 kilomètres sur 9 pays, grâce à 478 véhicules. Comparé à la première année, c’est beaucoup plus de distance parcourue mais beaucoup moins de pays traversés!
Bilan « humain »
À nos yeux, le plus beau des bilans! Nous avons été hébergés au total par 204 familles différentes, et réalisé 14 missions de volontariat pour des associations humanitaires ou des particuliers (pour une durée totale cumulée de 6 mois en deux ans!). Mais derrière ces chiffres modestes, ce sont bien des millions de choses qui ont été données, partagées: de la bonne humeur, des rires, des verres, des repas, des recettes de cuisine… et même de magnifiques cadeaux, comme les bijoux en argent que je porte (une bague offerte par Aiperi, notre mère courage kirghize, et un collier représentant des couverts, symbole du repas partagé avec un conducteur joaillier ouzbek!)
Après notre première année sur les routes, cela représente 82 familles hôtes et 4 missions de volontariat en plus. N’allez pas croire que nous avons rencontré moins de gens hospitaliers, bien au contraire! Nous sommes souvent restés plus longtemps chez eux!…
Bilan « argent »
Une chose est sûre: nous n’avons pas été embêtés par notre banquier, puisque nous avons dépensé au total 2,94€/jour/personne en ne se privant de rien (et surtout pas de bonnes bières…). Nous sommes donc passés en-dessous de la barre symbolique des 3€/jour/personne, grâce à un coût de la vie assez bas sur le continent Asie – et peut-être aussi grâce à notre tente, qui nous a fait dormir au sec un peu partout!
C’est simple, si nous retirons du calcul les dépenses faites dans les pays européens traversés, nous aurions une moyenne de dépenses de… 1,18€/jour/personne!
Bilan perso
Deux ans sur la route, vous imaginez bien que cela nous a réservé pas mal de surprises, des (très) bonnes… comme des mauvaises! Voici ce que l’on peut en dire:
- Je n’ai pas seulement perdu un sweat cette année (laissé dans un camion au Kazakhstan); j’ai aussi perdu deux proches: Noisette, mon amie proche à 4 pattes, et ma grand-mère paternelle… Nous sommes donc revenus brièvement en France, pour assister aux funérailles de ma mamie cet été.
- On a également perdu, lors d’une erreur de manipulation, beaucoup de données et notamment la plupart de nos belles photos et vidéos d’Iran… Petite consolation: nous avons pu produire une vidéo sur la migration avec les nomades Bakhtiaris grâce aux séquences vidéos filmées par un autre participant à la migration!
- On a bien évidemment, connu quelques galères. Sur la route, on a réussi à échapper à deux conducteurs très louches (un mec bourré, et un autre tactile… avec Julien!). Un hôte CouchSurfing au Kazakhstan a également abusé de notre gentillesse…
- Nous avons rencontré nos premières réelles difficultés sur la route: s’organiser pour faire nos visas, traverser des zones politiquement controversées voire même en conflit (Haut-Karabagh)
- À côté de cela, il y a eu aussi de grands moments que nous ne sommes pas prêts d’oublier: notre première tempête de sable et la migration avec les nomades Bakhtiaris en Iran, notre nuit en Yurt-surfing au Kirghizistan, nos nuits mémorables en tente…
- … sans oublier toutes les leçons de vie que l’on a apprises sur la route en deux ans: dormir sur un tapis (Iran), manger avec des baguettes (Chine), goûter à de nouvelles saveurs parfois bizarres (Chine), se débrouiller pour communiquer dans des pays utilisant un alphabet non latin (du Caucase à la Chine), se débrouiller avec le minimum, et toujours réparer notre matériel ou nos vêtements cassés/usés.
- On a également élargi nos compétences et gagné en expérience, notamment en management d’auberge (Kirghizistan)… Ce qui nous donne des idées pour la suite!
Bilan « carbone »
Comme lors de notre premier bilan, nous nous sommes amusés à calculer notre bilan carbone après deux ans sur la route.
Toujours en considérant uniquement le volet autostop, nous avons émis environ 453 kg CO2/personne (soit un aller simple Paris-Athènes en avion, une personne, 2100km) en parcourant plus de 50000 km… La même distance parcourue en bus correspondrait à 3,1 tonnes de CO2/personne!
En savoir plus sur le calcul de son
empreinte carbone en stop
Il n’y a plus grand-chose à dire si ce n’est que nous allons continuer notre route, toujours sans limite de temps. Prochain gros challenge pour nous: trouver un voilier-stop en Asie du Sud-Est pour atteindre l’Australie… Affaire à suivre!
* Article rédigé d’après notre expérience personnelle *
Très joli article (et voyage !)
Merci Anaïs 🙂