Je ne sais pas pour toi, mais nous, nous adorons explorer des vieux bâtiments abandonnés. C’est pourquoi nous avons tenu, depuis notre arrivée en Bulgarie, à explorer Buzludzha (ou Bouzloudja): un bâtiment perché au sommet d’une montagne, à l’architecture typiquement « faucille et marteau », complètement déserté depuis… trente ans. Enfin, quand on dit « déserté », cela n’est pas tout à fait vrai: pilleurs, squatteurs et voyageurs explorateurs s’y succèdent… Intéressé par cet OVNI communiste? On te dit tout sur cette exploration folle!
Note avant-propos:
Avant de commencer, on tenait à préciser que nous n’allons pas faire une leçon sur le parti communiste bulgare, ni sur l’histoire de ce bâtiment: il existe pour cela une multitude d’articles de blog et de presse! Tu peux les retrouver facilement en tapant « Buzludzha » sur Internet. Ce qui nous intéresse ici, c’est de partager nos ressentis, les résultats de notre exploration et surtout, un état des lieux actualisé car concernant l’exploration de Buzludzha… On peut lire/entendre tout et son contraire!
État des lieux, de l’extérieur
Si tu te trouves dans la région de Kazanlak, il est impossible que tu rates cet OVNI communiste qui est visible de très, très… très loin! En revanche, pour y aller, il te faudra un vélo ou une voiture (ça monte beaucoup, et aucun bus ne s’y arrête comme tu t’en doutes!). Si tu n’as pas de vélo, n’hésite pas à lever ton pouce: l’autostop fonctionne très bien en Bulgarie!
À l’approche de Buzludzha, tu auras le choix d’arrêter la voiture au premier parking situé devant la statue de la flamme éternelle (ce que l’on a fait) ou de continuer jusqu’aux pieds des marches menant à l’entrée principale. Depuis la flamme éternelle, il faudra compter environ 20 minutes pour monter jusqu’à l’arrière du bâtiment – ce qui s’avère n’être pas du tout pratique en descente, surtout si tu restes jusqu’à la nuit tombée à Buzludzha par exemple. Une fois arrivé(e) aux portes de Buzludzha… tu te sentiras sans doute tout petit(e)! Avec sa tour de 70m de haut et son auditorium de 500m² en forme de soucoupe volante, le bâtiment en impose dès le premier coup d’œil!
Premier état des lieux, vue de l’extérieur: après un tour complet de l’édifice, la structure semble remarquablement conservée, malgré quelques détériorations (naturelles mais aussi humaines) et graffitis plutôt drôles! Bien entendu, l’entrée principale se trouve condamnée par des panneaux de métal et des grilles cadenassées, et il faudra trouver un autre moyen pour y rentrer. Aucune trace de caméra de vidéosurveillance malgré certaines alertes lues sur Internet: le bâtiment n’est pas du tout relié à l’électricité. D’ailleurs, il nous a fallu un minimum d’équipement (lampes frontales ou flash allumé du téléphone portable) pour pouvoir rentrer et explorer le bâtiment. Quand à la fameuse entrée cachée qui nous a emmenés à l’intérieur du Saint Graal, nous avons fini par trouver un interstice sur le côté du bâtiment… On ne t’en dira pas plus!…
État des lieux, de l’intérieur
Une fois l’entrée repérée, il faut se montrer extrêmement prudent: le matériel laissé sur place pour faciliter l’accès aux apprentis explorateurs n’est pas robuste, et on ne peut évidemment pas compter sur les fondations délabrées de Buzludzha pour s’aider. Avec une lumière d’appoint, nous avons lentement progressé jusqu’à atteindre le hall principal du bâtiment. De là, il ne nous restait plus qu’à gravir les larges escaliers recouverts de gravas menant à l’auditorium. Nous voilà arrivés au coeur de Buzludzha, dans son immense salle de conférence, avec ses fresques et mosaïques majestueuses encore présentes, notamment celle du plafond avec son marteau et sa faucille dorés.
Si tu es un expert en exploration, une fouille approfondie des tréfonds du site te permettra de trouver l’accès (tant convoité!) à la tour. Pour notre part, nous nous sommes contentés de contempler le coucher de soleil depuis la galerie extérieure de Buzludzha: un instant féerique dans un décor surréaliste!