Sur notre route à travers le Sud-Ouest de la Serbie et le Kosovo, nous avons pu visiter trois monastères orthodoxes (trois parmi tant d’autres!): Zica, Peja et Saints-Archanges près de Prizren. Il faut dire que cette partie des Balkans compte beaucoup de monastères, construits à une époque où les seigneurs serbes, issus des peuples slaves ayant conquis la région, les érigeaient pour s’y faire couronner et enterrer!
Zica, un bel exemple des monastères orthodoxes serbes
Fondé en 1208, le monastère de Ziča est aujourd’hui ouvert au public et toujours en activité: nous avons pu y croiser des nonnes guidant les touristes ou officiant pour la messe. De l’extérieur, seule l’église principale d’un rouge vif dépasse les murs entourant le monastère, bâti sur une petite colline. En entrant dans l’enceinte, nous traversons un tunnel orné d’impressionnantes fresques qui débouche sur la cour intérieure. On peut s’y promener, admirer l’intérieur de l’église principale, les jardins parfaitement entretenus et les églises annexes dédiées à différents saints. Les nonnes, quand elles ne sont pas en service ou au couvent, se font un plaisir de guider les visiteurs ou de vendre quelques productions artisanales.
Accès: à pieds, en voiture ou en autostop depuis Krajlevo
Peja (monastère patriarcal de Peć), la bulle serbe en terre kosovare
Site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, le monastère patriarcal de Peć se situe à la sortie de la ville de Peja, en direction des gorges de Rugova. À la différence de la plupart des monastères orthodoxes, celui-ci n’a pas été érigé sur une colline mais en bordure de la rivière Pecka Bistrica et au pied des montagnes qui s’étendent jusqu’au Monténégro (très proche des gorges de Rugova!). Il faut s’y connaître pour trouver l’entrée: depuis 1999 et la destruction de plusieurs monastères orthodoxes par des nationalistes, le monastère de Peć a été placé sous haute surveillance (présence de policiers, barbelés, caméras de vidéosurveillance), donnant à l’édifice un aspect plus militaire que religieux… Après avoir montré passeport (et patte blanche!), tu pourras admirer la beauté et la quiétude du Monastère patriarcal gardé également par des nonnes (parlant serbe, et non albanais!).
Entrée/visite: entrée gratuite, sous condition de présenter un passeport (ou carte ID) en règle
Accès: à pied, en voiture ou en autostop depuis Peja
Le monastère détruit des Saints-Archanges, aux portes de Prizren
De ce monastère construit vers 1340, il n’en reste pas grand-chose: des fondations en pierres, les tombes des religieux, une imposante porte en fer et le couvent où vivent encore quelques moines. Pillé, incendié, démolit, tantôt par les ottomans, tantôt par des rebelles lors des émeutes au Kosovo en 2004, ce monastère aura traversé bien des époques difficiles pour offrir aux visiteurs d’aujourd’hui une pause agréable à 2,5 km de la belle ville de Prizren. Du monastère, il existe un petit chemin de randonnée, non balisé, accessible à quelques pas du poste de garde (porte cadenassée incrustée dans le grillage vert): prend-le, il te conduira aux ruines d’un château situées au sommet de la colline!
Entrée/visite: entrée gratuite, sous condition de présenter un passeport (ou carte ID) en règle
Accès: à pied, en voiture ou en autostop depuis Prizren
