Arrivés à Denizli, notre regard s’est tout de suite porté sur une proéminence blanche, située au cœur d’un flan montagneux. « Qu’est-ce que c’est? » « Ça? Mais c’est Pamukkale! » nous répond-on en turc. Pamukkale… Si on le traduit, cela donne « château de coton ». Effectivement, l’endroit porte bien son nom: le calcite, déposé au fil des siècles par l’eau jaillissant des montagnes proches, a fini par former des bassins naturels d’un blanc pur! Il ne nous a pas fallu longtemps pour se décider à explorer cet endroit unique sur Terre… Un avant-goût du paradis?
Il existe deux entrées: entrée Nord (par les ruines) et entrée Sud (directement au pied des bassins). On te conseille l’entrée nord, pour ne pas trop te fatiguer à tout monter!
Le ticket d’entrée inclut les bassins de Pamukkale et le site de Hiérapolis: il est impossible de les dissocier! Pour nous, ça tombe bien: les ruines antiques, on adore ça!
Prévoie de bonnes chaussures de marche pour la visite de Hiérapolis, le site est assez grand… Pour les bassins, prévoie bien évidemment ton maillot de bain (à porter en dessous de tes vêtements), une serviette et un petit sac à dos pour y déposer tes affaires personnelles.
Prépare un pique-nique et emmène une bouteille d’eau: tu t’en doutes bien, les prix sur place sont assez excessifs!
Les bassins de Pamukkale
Commençons par l’attraction principale: les bassins naturels! Depuis le haut de la colline, l’eau naturellement chaude (jusqu’à 45°C par endroits!) jaillit et court sur la roche, déposant couche après couche le calcite qu’elle contient… formant ainsi un drôle de paysage tout blanc! Aux abords des bassins-terrasses ou travertines, les visiteurs sont invités à retirer leurs chaussures et à marcher pieds nus dans la rigole qui longe les bassins.
Passée la surprise de constater que la surface n’est absolument pas glissante, on se laisse porter par les magnifiques paysages alentours et l’eau tiède qui file entre ses jambes. L’appel de l’eau se fait vite sentir! On se faufile pour trouver une place dans l’un des bassins, en s’enfonçant au passage dans une bonne couche pâteuse de calcaire… Qu’importe, on finit par se baigner, ou plutôt se tremper assis (l’eau étant peu profonde!), les yeux portés sur la vallée. On en oublierait presque la foule; les touristes qui photographient la moindre parcelle blanche, les enfants qui s’aspergent d’eau tout près, les jeunes demoiselles posant pour leur compte Instagram et les curistes venus s’enduire de cette pâte aux prétendues vertus thérapeutiques.
En fin d’après-midi, nous rebroussons chemin vers la voiture de notre hôte qui nous attend sur le parking. Nous n’aurons pas l’occasion d’admirer le coucher de soleil depuis les travertines; mais nous décidons d’en faire le tour par le haut de la colline, en suivant un ponton de bois. La vue de là-haut n’en est pas moins magnifique, idyllique – et nous n’étions pas les seuls à le penser, étant donné les quelques touristes qui se sont aventurés au plus près du précipice malgré l’interdiction formelle de pénétrer la zone, dénaturant au passage ce site classé UNESCO. A se croire au paradis, on en aurait presque oublié la fragilité, bien réelle, du château de coton…
Visite de Hiérapolis
Bien avant d’arriver aux travertines, c’est dans les ruines de Hiérapolis, une cité antique autrefois très prospère que nous nous sommes perdus! Car oui, le site est immense et de tous les sites archéologiques que l’on a pu visiter en Turquie, Hiérapolis se classe parmi les mieux conservés. Depuis l’entrée nord, il nous a fallu une bonne demi-heure de marche dans la gigantesque nécropole avant d’arriver aux portes de Hiérapolis: des sarcophages et des tombeaux à perte de vue, certains recouverts par la fameuse nappe blanche. On s’est laissés guider au fil des vestiges, on a pris notre temps; marchant seuls sur une large route pavée depuis la porte byzantine nord et ses deux tourelles… On a pu contempler tranquillement des thermes, des latrines, un petit théâtre, un temple dédié à Apollon, une fontaine, des bassins – loin de la foule amassée dans les travertines ou dans la piscine antique (entrée payante). Le clou du spectacle? Après 10 minutes de marche en montée vers l’est, on est restés bouche bée au sommet des gradins du grand théâtre, bien restauré avec sa scène immense, décorée de statues et bas-reliefs. Une visite que l’on est pas prêts d’oublier!
Bonus: le bassin « rouge » de Karahayıt
En arrivant à la voiture, notre hôte nous annonce avoir une » surprise » pour nous: notre petit pincement au cœur lié à la déception de rater le coucher de soleil depuis les travertines se transforme vite en petit choc! « Une surprise? » « Oui, venez sans plus tarder! » Et c’est comme cela que nous nous faisons déposer au village voisin de Karahayıt, où régnait une certaine ferveur… L’appel à la prière venait de se terminer, et on voyait déjà des locaux s’empresser vers le parc au milieu duquel trône un bassin « rouge », alimenté par une source d’eau thermale. Ravis, on s’est vite déchaussés pour tremper nos pieds dans ce moment de liesse générale, bien loin de l’ambiance uniformément touristique de Pamukkale.
Et finalement, on a pu admirer notre joli coucher de soleil depuis « un bassin »!
Durée: 1 jour
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* Article rédigé d’après notre expérience personnelle *
Je compte justement m’y rendre ! Ca à l’air en effet magnifique !! A combien est le ticket d’entrée exactement ?
Coucou! Le ticket d’entrée nous a coûté 35TL/personne en Octobre 2017 – mais les tarifs ont sans doute changés, tu peux vérifier les prix d’entrée de n’importe quel site historique turc sur ce site: https://www.muze.gov.tr/en
Bonne visite! 🙂