Visiter le Tibet était, pour nous, un peu compliqué: il fallait obtenir une autorisation spéciale par le biais d’une agence, suivre un itinéraire précis, louer les services d’un guide et d’un chauffeur… Toutes ces contraintes n’étaient pas compatibles avec notre façon de voyager. Nous nous sommes alors tournés vers une autre solution, beaucoup plus simple, pour s’immerger dans la culture tibétaine: visiter les villages tibétains du Sichuan et du Yunnan!
Une totale immersion à Litang et les villages tibétains du Sichuan
Notre visite des villages tibétains du Sichuan a commencé à Kangding, une ville aux influences tibétaines et habitée, en partie, par des tibétains. Même si la ville est très charmante avec ses maisons blanches aux murs épais, ses moulins à prières au bord de la rivière et les impressionantes montagnes autour recouvertes de drapeaux colorés, la culture tibétaine y était grossièrement mise en scène et utilisée pour impressioner les touristes chinois…
Dans ce contexte, nous avons préféré ne pas nous attarder et monter jusqu’à Litang, une des villes les plus hautes au monde (la ville est située à 4000m d’altitude). Implantée sur les hauts plateaux, entourée de champs où paissent des troupeaux de yaks, Litang abrite plusieurs temples ainsi que la maison de naissance du 7e dalai-lama (entrée libre). C’est aussi une ville réputée pour ses cérémonies d’inhumation céleste; au cours desquelles les morts sont donnés en pâture… à des vautours!
Depuis Litang, nous avons continué ensuite notre chemin vers le Yunnan en passant par d’autres petits villages tibétains, dont celui de Zhuosang où nous nous sommes arrêtés pour en admirer le grand temple bouddhiste, et un autre petit hameau quelques kilomètres plus loin, où notre conducteur d’autostop tibétain nous a invités chez lui, pour déjeuner. Enfin, c’est à Qingmai, à environ 3000m d’altitude, que nous avons planté notre tente près d’un temple, à l’abri des vents derrière le mur d’enceinte. Malgré une nuit marquée par le froid, nous n’avons pas du tout regretté cette expérience: nous avons pu assister aux prières matinales de quelques villageois pieux, et avons même été invités par l’un d’entre eux à venir deguster, chez lui, des thés au lait et une fondue de fromage faite à partir de lait… tiré de sa dri (femelle du yak)!
À la découverte de Shangri-La et des villages tibétains du Yunnan
On poursuit notre immersion dans les villages tibétains grâce à une pause de quelques jours, hébergés dans une famille mixte, à Shangri-La. Cette ville tibétaine est un incontournable du Yunnan: au nord de la ville, bâti à flanc de colline, on y trouve l’impressionant monastère de Songzanlin (surnommé le petit palais du Potala, en référence au Palais du Potala qui se trouve à Lhassa, capitale du Tibet), le plus grand monastère bouddhiste du Yunnan! Visiter ce monastère a été une véritable opportunité de découvrir le quotidien de moines tibétains, rythmé par des incantations et des prières executées avec ferveur. À la sortie, nous avons décidé de prolonger l’immersion en se baladant dans les petites rues du village accolé – un village calme, bien silencieux, séparé seulement de la ville par une petite colline.
Par manque de temps (notre visa arrivait bientôt à expiration) et à cause du temps (nous y étions en plein hiver!), nous n’avons pas exploré les autres villages tibétains reculés du Yunnan, à la limite du Sichuan et du Tibet. On aurait pourtant bien aimé explorer les confins de cette province, et visiter le village de Yubeng… Un village connu comme point de départ de plusieurs chemins de randonnée, pour atteindre les premiers sommets de l’Himalaya!
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* Article rédigé d’après notre expérience personnelle *