On le savait déjà, et cette expérience nous le confirme: détenir un passeport français est un gros avantage, car il nous est possible de rentrer sur le territoire vietnamien gratuitement pendant 15 jours (exemption de visa) ou avec un visa pour le Vietnam d’un mois en faisant une simple demande de visa sur Internet (visa électronique ou e-visa). Des démarches simplifiées, qui nous permettent de toujours mieux en profiter!
E-visa et exemption visa
Ne sachant pas à l’avance combien de temps nous voulions rester au Vietnam, nous avons préféré choisir… les deux options! Nous avons donc visité le Nord du Vietnam exempts de visa pendant 15 jours, puis nous sommes entrés de nouveau au Vietnam avec un e-visa touriste de 1 mois… Une manière judicieuse de visiter plus longtemps le Vietnam, sans payer inutilement un visa trop long!
Exemption de visa
L’exemption de visa s’applique pour une durée de 15 jours et 14 nuits.
Tu n’as rien besoin de faire; ni de fournir une preuve de sortie, ni de donner une réservation d’hôtel, ou une photo d’identité… Il te faudra juste présenter ton passeport valide! Lorsque le douanier du poste frontière à Lao Cai nous a tamponné et rendu nos passeports, il était bien précisé, sur le tampon, la date à laquelle nous devions sortir du territoire (date ajoutée au stylo). Recompte bien le nombre de jours, puis garde bien en tête la date limite pour ne pas risquer de payer une amende!…
Visa électronique (ou e-visa)
C’est sans doute l’étape la plus compliquée, car sur Internet on peut trouver de nombreux sites web pour faire son e-visa… des sites reliés à des agences, qui font bien évidemment surpayer la procédure! Pour ne pas te faire avoir, rend-toi sur le seul et unique site officiel du gouvernement vietnamien:
https://evisa.xuatnhapcanh.gov.vn/trang-chu-ttdt
Attention toutefois avec le e-visa: tous les postes frontières ne sont pas équipés pour accepter le e-visa! Il faut donc bien choisir un poste-frontière acceptant le e-visa, parmi ceux présents dans cette liste (disponible sur le site officiel du gouvernement vietnamien). Prend également le temps de faire ta demande en avance: si le site indique un délai de 3 jours ouvrés pour obtenir son e-visa, nous avons attendu 5 jours ouvrés pour obtenir les nôtres (soit une semaine complète après la demande!)
Faire son e-visa: quelles sont les étapes?
- Connecte-toi sur le site officiel du gouvernement vietnamien le plus tôt possible (il faut compter pas moins de 3j ouvrés pour obtenir son e-visa)
- Clique sur le lien « personnally apply for e-visa »
- Remplis le formulaire
- Télécharge une photo type passeport sur fond neutre (format jpeg)
- Vérifie le poste-frontière d’entrée au Vietnam avant de passer à l’étape suivante, car tu ne pourras que passer par celui-ci une fois le e-visa émis
- Paie les frais demandés (~25$ US/e-visa, et 0,90$ US de frais de service)
- Finalise ta demande en vérifiant une dernière fois toutes les informations rentrées
- Note ta référence dossier, car c’est avec ce code que tu pourras accéder ultérieurement à ton profil pour télécharger ton e-visa en .pdf
La frontière à Lao Cai (depuis la Chine)
Déposés au grand poste-frontière de Hekou côté chinois, nous nous faisons rapidement aborder par plusieurs vendeurs de rue vietnamiens – des vendeurs peu scrupuleux, souvent insistants, proposant aux touristes des tours organisés, des cigarettes, ou des dongs (monnaie vietnamienne) à un taux pas du tout avantageux.
Nous avons tenté le coup pour échanger nos derniers Yuans contre des Dongs: le premier a essayé littéralement de nous arnaquer, en nous donnant des billets 10 fois plus petits (billets de 10.000 au lieu de 100.000!). Heureusement pour nous, nous connaissions parfaitement le taux de change (grâce à notre application de conversion) et nous vérifions toujours le montant inscrit sur les billets! Nous avons donc repris nos Yuans pour les échanger à quelqu’un d’autre, à un taux correct. Attention si tu dois changer ta monnaie, à ne pas te faire avoir!…
Au poste frontière d’Hekou, les contrôles se font à l’étage (entrée sur le côté). Nous nous attendions à une série de contrôles contraignants, surtout après le passage difficile que nous avions vécu au Xinjiang… Mais non! Après un simple passage des bagages aux rayons X, les douaniers chinois, plutôt agréables et souriants, nous ont tamponné nos passeports sans nous poser d’autres questions que celle du « votre séjour en Chine s’est-il bien passé? » Pas de fouille des bagages, pas de contrôle d’appareil photo, pas de vérification des téléphones. Nous étions libres!
Toujours un peu surpris par cette facilité de passage, nous sommes sortis du bâtiment et avons traversé le pont enjambant la rivière Nam Thi pour rejoindre, en face, le poste-frontière vietnamien. En entrant, nous étions invités à faire la queue; puis, lorsque ce fut à notre tour de passer, le douanier a pris nos passeports, nous a regardé et demandé: « no visa? ». On lui a confirmé: no visa! Nos passeports nous été rendus, tamponnés, avec la date de sortie annotée dessus (une date qui nous a permis de rester 16 jours et non 15, d’après nos propres calculs!). En bref: tout s’est très bien passé!
La frontière à Cha Lo (depuis le Laos)
Pour notre deuxième entrée au Vietnam, nous avons choisi de passer le poste-frontière de Cha Lo: en plus d’être idéalement situé sur un axe reliant les grottes de la province de Khammouane (Laos) à celles du parc national de Phong Nha (Vietnam), ce poste-frontière accepte également les e-visa!
Mais avant de traverser la frontière, nous avons profité de notre passage à Thakek pour télécharger nos e-visas via le wifi d’un café, et imprimer ces documents en ville (gratuitement, dans une boutique de téléphonie). Le jour J, nous étions prêts pour la grande aventure: une centaine de kilomètres à parcourir en autostop sur une route en mauvais état, un trafic quasi-nul, et un poste-frontière laotien à franchir avec des douaniers possiblement corrompus… Au terme d’une épopée matinale, trimballés de pick-up en pick-up, nous sommes arrivés à la frontière: c’était un vendredi, vers 11h30, et il nous fallait éviter absolument les surcoûts liés aux week-ends et dépassement des horaires ouvrés. Et effectivement, le douanier laotien ne nous a rien demandé en échange de nos passeports tamponnés!
Côté vietnamien, changement d’ambiance, changement de décor: la route poussiéreuse et cabossée fait place à une belle ligne asphaltée, les cabanons font place à de grands bâtiments flambants neufs, le modeste panneau « Border customs » fait place à un grand écriteau « International Landport ». On s’est faufilés dans la queue, attendant patiemment que l’officier veuille bien s’occuper de nous. Quand est venu notre tour, le douanier nous a pris nos passeports et e-visas imprimés, avant de s’en aller. On a attendu 5 bonnes minutes avant de le voir revenir avec nos passeports tamponnés et les e-visas imprimés, qu’il nous a finalement rendus. Sur le coup, nous nous sommes demandé si il était bien utile d’avoir fait imprimer les e-visas; mais lorsque nous avons été contrôlés à la sortie du territoire vietnamien un mois plus tard, nous avons dû les ressortir: le douanier avait oublié de reporter la mention « EV » (pour e-visa) sur un des passeports!…
Pour ce passage à Cha Lo, nous avons terminé le processus par un dernier contrôle des bagages aux rayons X, après une tentative de change de monnaie infructueuse aux deux bureaux présents (les taux proposés ne nous semblaient pas intéressants). Il n’a pas fallu 5 minutes, une fois sortis, pour qu’un vietnamien en scooter nous aborde et nous aide à arrêter un camion laotien pour continuer notre route: nous venions de retrouver l’hospitalité vietnamienne, dans toute sa splendeur!
Notre bilan
Si c’était à refaire, on serait rentrés au Nord du Vietnam avec un e-visa et aurions pris plus notre temps pour explorer cette partie du Vietnam, en incluant le centre – réservant l’exemption de visa pour le Sud du Vietnam, qui a présenté moins d’intérêt à nos yeux…
Au final, nous nous sommes pressés pour découvrir des provinces qui regorgent de magnifiques paysages naturels et dans lesquelles vivent plusieurs minorités ethniques: c’est, à ce jour, un de nos plus grands regrets de voyage!
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* Article rédigé d’après notre expérience personnelle *