Voyage alternatif: ce terme est affiché un peu partout sur notre blog, et c’est comme cela qu’on définit notre voyage. Pourtant, le terme est vague, subjectif, et très « fourre-tout »! Qu’est-ce qu’on entend par voyager « alternativement »? Quelles sont les principales caractéristiques de ce type de voyage? Et pourquoi le différencier d’un voyage « classique »?
Définir le voyage alternatif
Commençons par le commencement: pour nous, le voyage alternatif, c’est une manière de voyager différente où on utilise des moyens non conventionnels pour se déplacer, se loger, se nourrir, visiter, etc. Deux voyageuses l’ont aussi défini par ces mots:
Le voyage alternatif, c’est ce qui nous reste à apprendre du voyage lorsque l’on sait utiliser les transports publics, dormir dans les chambres d’hôtel et manger au restaurant. C’est ce que l’on découvre dès que l’on cesse d’utiliser un guide de voyage régional. Ce sont les alternatives à l’industrie touristique pour satisfaire ses besoins principaux et essentiels en voyage.
Annick-Marie « Globestoppeuse », dans son article « Qu’est-ce que le voyage alternatif? »
Le voyage alternatif, c’est un retour à la simplicité, à l’authenticité, à l’aventure et à la découverte de soi. On laisse tomber tout l’aspect superficiel lié à l’effet de masse de l’industrie touristique au profit d’un voyage plus responsable, plus économique et plus authentique.
Emmanuelle « Pouce ton Sac », dans son article « Qu’est-ce que le voyage alternatif? »
Et puisqu’il n’existe pas un seul type de voyageur sur les routes, tu te doutes bien qu’il n’existe pas une façon de faire un voyage alternatif!…
Notre vision du voyage alternatif
Dans notre vision du voyage alternatif, nous avons identifié 4 caractéristiques qui rendent notre façon de voyager moins conventionnelle. On peut dire qu’elle est:
Dis comme ça, ça paraît bien beau… Mais dans les faits, comment cela se traduit-il?
Déplacements sans avion
Nous ne voyageons qu’à pied et en stop – utilisant les transports en commun en dernier recours, principalement dans les grandes métropoles quand nous n’avons plus le choix. En voyageant comme cela, nous souhaitons limiter au maximum notre empreinte carbone. Bien évidemment, à pied et en stop, nous réduisons aussi les coûts de transport – et nous voyageons plus lentement, en faisant plus de rencontres!
À l’inverse d’un voyage classique, où l’on court après son avion, son train, son bus ou son taxi; on profite de chaque instant passé sur la route et surtout de la diversité des paysages qu’on ne verrait pas en avion!
En savoir plus sur le voyage sans avion
Hébergement chez l’habitant et camping sauvage
Nous privilégions également les expériences d’hébergement chez l’habitant ou de camping sauvage au maximum. La raison de ne pas aller en hôtel n’est pas qu’économique; elle est aussi motivée par l’échange culturel et l’écologie!
Lorsque l’on passe une nuit en hôtel, notre empreinte carbone est plus grande: pollution liée au chauffage/climatisation individuelle, au nettoyage des draps et serviettes entre chaque client, des produits ménagers chimiques utilisés quotidiennement pour nettoyer de manière impeccable une chambre, gaspillage des produits à usage unique peu utilisés (savons, etc)…
En savoir plus sur l’hébergement alternatif
Produits locaux et de saison
Pour nous nourrir, nous avons fait le choix d’acheter exclusivement des produits locaux & saisonniers sur les marchés ou en petites épiceries, et de les cuisiner chez nos hôtes. Lorsque nous n’avons pas de cuisine disponible (ou par flemme), nous achetons de la nourriture de rue aux commerçants du quartier. Acheter des produits locaux & saisonniers, c’est faire un geste écologique, économique, et soutenir le travail des producteurs locaux!
On évite au maximum les supermarchés qui ne profitent à personne: ni aux producteurs, qui se font avoir par tous les intermédiaires, ni aux consommateurs qui paient pour des produits de mauvaise qualité et sur-emballés. D’ailleurs, nous faisons toujours nos courses avec des sacs réutilisables, pour éviter la surconsommation de plastique!
Le glanage alimentaire
Il nous est arrivé, en Europe, de récupérer quelquefois des invendus auprès de boulangeries à l’heure de fermeture ou des cartons de légumes « abîmés » après des marchés. C’est ce qu’on appelle du glanage alimentaire, et certains voyageurs ne se nourrissent que comme cela, comme Astrid ou Yannis!
Prendre son temps
Il est évident que voyager à pied ou en stop prend beaucoup de temps… Tout comme s’investir dans les échanges culturels et les rencontres quotidiennes! En voyageant lentement, de façon non planifiée et sans guide de voyage, on a l’impression de découvrir et d’en apprendre beaucoup plus sur les pays traversés au travers de leurs habitants et de leurs conseils, de profiter du sentiment de liberté que cela procure, et de ne pas subir les désagréments d’un décalage horaire et/ou d’un choc culturel trop brutal!
Le voyage classique est bien souvent planifié car limité dans le temps (de quelques jours à quelques semaines). Cela laisse peu de place aux imprévus – qu’ils soient agréables (rencontres, évènements, etc) ou déplaisants (météo défavorable, retard transport, maladie etc)
En savoir plus sur le voyage lent ou slow travel
Lorsqu’on y pense, on se rend vite compte que toutes ces caractéristiques sont liées: en prenant son temps, on s’oriente vers un mode de voyage plus écologique et économique, et on rencontre plus facilement des locaux… Ou alors est-ce à cause de belles rencontres faites sur la route qu’on devient plus lent, plus économe et plus écologique dans notre façon de voyager?
| Plus économique | Plus écologique | |
| Plus proche des locaux | Plus lent |
On espère que tu as compris que le voyage alternatif se différencie bel et bien d’un voyage « classique », avec sa notion de minimalisme et de simplicité: pas d’impératifs à respecter, pas d’itinéraire tout tracé, pas de limites imposées. Avec le voyage alternatif, nous devenons les propres acteurs de notre voyage, nous en écrivons les grandes lignes!