Alors que la presse internationale fait ses gros titres sur Cassie de Pecol, une Américaine de 27 ans qui vient de rentrer dans le livre des records pour être la première femme ayant parcouru 196 pays souverains en un minimum de temps (18 mois), on s’interroge: est-ce vraiment un record que l’on souhaite célébrer? Que l’on souhaite battre? On a voulu te partager notre réflexion sur ce triste record, sur cette course folle aux tampons qui nous exaspère.
Le record de Cassie
Revenons sur le record de Cassie qui a mis le feu aux poudres: cette Américaine vient donc de faire le buzz sur les réseaux et d’inscrire son nom dans le livre des records pour avoir voyagé dans 196 pays en 18 mois… Soit 3 jours/pays. Trois jours!…
Non seulement contente d’avoir survolé le monde à la vitesse de l’éclair, Cassie s’est aussi auto-proclamée porte-parole du tourisme durable en plantant des arbres autant que possible dans les pays visités, et en donnant des conférences sur l’importance du tourisme durable et responsable (souce: blog de Cassie de Pecol). Nous n’avons vraiment pas la même définition du voyage responsable: prendre l’avion à outrance en faisant exploser son bilan carbone (que ses jeunes arbres plantés ne suffiront pas à compenser avant plusieurs centaines d’années), rester à l’écart de la vie locale, se prendre en selfie devant des centres d’intérêt en se donnant bonne conscience… Autant de points qui rentrent en contradiction avec les valeurs portées par le voyage responsable (supporter une économie locale plus juste, préserver l’environnement, privilégier les interactions authentiques avec les locaux). À nos yeux, son triste record ne représente aucun intérêt – ni pour les hommes, ni pour la planète.
Au record de vitesse, nous préférons celui de la lenteur
Voyager, c’est apprendre, explorer, observer, s’imprégner, s’immerger… Ça prend forcément du temps. Lorsque l’on visite un pays, il ne faut pas oublier que derrière un territoire délimité et des beaux paysages se cachent une culture complexe, des langues, des religions, une cuisine, une histoire, des enjeux politiques et surtout des gens merveilleux prêts à partager du temps avec toi pour te faire découvrir un peu de tout ça.
« Visiter un pays » ne se définit pas par se prendre en selfie devant les principaux sites touristiques
Les voyageurs narcissiques qui collectionnent les tampons sur un passeport en prétendant avoir voyagé partout ne nous font absolument pas rêver. À l’inverse, ceux qui nous inspirent sont ceux qui ont voyagé lentement et ont vécu mille et une expériences dans leur voyage; des histoires qu’ils relatent partout avec passion, bien plus captivantes que les selfies retouchés, légendés par une série de hashtags des voyageurs-collectioneurs sur Instagram. En somme, la qualité plutôt que la quantité.
Voyager lentement ou slow travel: pourquoi et comment s’y mettre
Pour aller plus loin dans cette réflexion…
Nous vous suivons à 100% sur votre humeur. Mais malheureusement, le coté marketing d'un voyage est parfois la priorité de certains "voyageurs". Disons à chacun son style!
Oui en effet… Le plus regrettable c'est plutôt le côté record mis en avant, comme si le voyage était une course! 🙁